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LA CULTURE DE LA VIGNE

CONFÉRENCE PRÉSENTE LE 5 AVRIL 1969 A LA

SOCIÉTÉ D'HORTICULTURE

ET D'ECOLOGIE DU NORD DE MONTRÉAL

PAR:

MARIO CLICHE, PROFESSEUR

A L'INSTITUT DE TECHNOLOGIE AGRO-ALIMENTAIRE

DE SAINT-HYACINTHE

 

TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION

1- DESCRIPTION DE LA PLANTE

2- EXIGENCES DE LA VIGNE

3- MULTIPLICATION

4- PLANTATION

5- LA TAILLE DE LA VIGNE

6- PROTECTION

7- LES CULTIVARS

 

INTRODUCTION

Les premières images qui me viennent a l'esprit lorsque j'essaie de me rappeler mes premiers contacts avec la vigne sont celles de vignes sauvages entrelacées parmi les ormes et les noyers bordant la rivière Ste-Anne de Beaupre. Ces lianes chargées de fruits bleu-noires et de feuilles d'un jaune éblouissant se découpaient sur l'azur d'une belle journée d automne. Cette vision infailliblement m'amena à goûter ces fruits. Quelle déception! Il fallait être bien affamé pour en manger quelques grappes. Malgré cela j'enterrerai quelques tiges à la base d'une vieille clôture près de chez-moi. Quelques années plus tard, un monstre vert la recouvrait sur plus de 10 mètres. C'était ma première expérience de la culture de la vigne.

Plusieurs années plus tard. ayant reçu quelques notions de génétiques; j'entrepris diverges hybridations en vue de créer des vignes de qualités et adaptées aux conditions climatiques du Québec. Notre vigne Indigène étant un des géniteurs pour la rusticité. Il me fallut la cultiver de nouveau ainsi que des vignes plus fragiles mais ayant des fruits plus intéressants. Petit à petit, par des lectures, des contacts avec des vignerons amateurs et professionnels. ainsi que des expériences personnelles. J'ai acquis les quelques connaissances que je vais vous résumer dans les pages qui suivent.

1- DESCRIPTION DE LA PLANTE

D'un point de vue systématique, la vigne est une plante à graine (Spermatophyte). Elle fait partie de la famille des Vitacées. On retrouve dans cette famille seize genres dont plusieurs sont connus par des plantes ornementales (cissus, ampelopsis, tetrastigma, parthenocissus, etc...) et bien sur le genre Vitis proprement dit. Le genre Vitis se retrouve principalement dans les régions tempérées de l'Asie, de l'Amérique du Nord et de l'Amérique Centrale. Une vingtaine d'espèces croissent à l'etat spontané en Amérique du Nord et au Mexique. Parmi ces dernières, mentionnons la vigne des rivages (Vitis riparia) qui est la seule vigne sauvage Indigène au Québec. On peut la retrouver jusqu'au sud du Lac St-Jean et à la Bale des Chaleurs en Gaspésie. La vigne des renards (Vitis lambrusca) croit au nord-est des Etats-Unis ainsi que dans le sud de l'Ontario. Cette espèce est à l'origine de plusieurs cépages cultivés dans ces réglons.

En Europe, il n'existe qu'une seule vigne spontanée (vitis vinifera) que l'on peut partager en deux sous-espèces: la vigne européenne sauvage (Vitis vinifera sylvestris, et la vigne européenne cultivée (Vitis vinifera saliva).

La vigne européenne étant cultivée depuis des millénaires a donne naissance à des milliers de cultivars. De plus a ces espèces "pures", Il faut ajouter un nombre grandissant de vignes hybrides (Vitis X) Issues de croisement intentionnels ou non entre espèces différentes.

La vigne est une plante grimpante vivace et ligneuse. II existe des vignes plus que centenaire. Bien que l'on imagine la plus part du temps une vigne comme une plante à tige grêle et nécessitant un support, il faut savoir qui avec le temps et si elle dispose de suffisamment d'espace. Le tronc de la vigne peut avoir un développement beaucoup plus considérable. Certaines vignes ont un tronc de 2 mètres de circonférence et couvrent plus de 500 mètres carres. C'est principalement la taille annuelle gui maintient les vignes cultivées dans des dimensions plus modestes. Les tiges ligneuses des vignes montrent en coupe transversale des anneaux de croissance comme toute plante ligneuse des pays tempères. Le tronc des vignes en plus de fournir un support mécanique aux parties productrices des fruits, servira aussi de réservoir de substances nécessaires la reprise des activités de croissance au printemps. En début de saison la croissance des nouvelles tiges des jeunes feuilles et éventuellement des grappes de fleurs, dépend uniquement de ces referees. C'est pourquoi une vigne age de plusieurs années a une meilleure mise a fruit qu'une vigne de deux ou trois ans.

Les racines des vignes produites par boutures se forment principalement au niveau des noeuds et se dirigent en toutes directions de l'horizontale à la verticale. Leur longueur est fonction de l'âge de la plante, de la nature du sol et du travail de ce dernier. Lorsqu'elles ne sont pas restreintes dans leurs développements, elles peuvent atteindre plus de dix mètres ce qui confère a la vigne une tolérance relative à la sécheresse. Si l'on volt souvent en Europe des vignes cultivées sur des "terres de roches" ce n'est pas vraiment parce que les vignes croissent mieux sur ces types de sol mais c'est plutôt que sur ces surfaces pratiquement aucune autre culture ne pourrait y être établie. Cela a aussi un impact sur la qualité des vins. A l'instar de la tige, les racines servent d'entrepôt de substances: de réserve. principalement de l'amidon, qui seront mobilisées au débourrement printanier. Un bon développement radiculaire est donc important non seulement pour l'ancrage de la plante, de l'absorption de l'eau et éléments minéraux mais aussi pour une bonne mise a fruit.

A sa sortie du bourgeon le rameau est herbacé. Les entre-noeuds s'allongent rapidement. Tant que la tige est verse elle porte le nom de pampre. Plus tard dans la saison, lorsque le bois se formera dans cette jeune tige, qu elle deviendra ligneuse, elle portera le nom de sarment. Ceci se manifeste a l'extérieur par un brunissement de la tige. Une coupe longitudinale du sarment nous montre au centre de la tige un tissu blanc et tendre la moelle. Cet moelle est interrompue au niveau des noeuds par une bande tissus ligneux.

Le long du sarment a chaque noeud et alternativement on retrouve une feuille. Du coté opposé à la feuille, il peut ne rien y avoir du tout ou encore on peut y retrouver une vrille ou une grappe de fruits. Les vrilles sont les organes Grasse auxquels les vignes "grimpent" sur leur support. Ce sont des organes herbacés linéaires qui lorsqu ils entrent en contact avec un support quelconque, se tire-bouchonnes et fixent solidement la plante avant de se lignifier.

Comme pour toutes les plantes verses, c'est principalement par les feuilles que les vignes absorbent l'énergie solaire. Plus le feuillage sera en santé, plus productive seront les vignes. La forme de ces feuilles varie un peu avec les cépages mais on peut la décrire en disant que c'est une feuille à nervation palmée, découpée en lobe plus ou moins profond et diversement dentée. Ces feuilles sont très décoratives et ont à mon avis une part importante dans l'attrait que cette plante exerce sur les humains. On l'a souvent stylisée dans divers élément décoratifs. A une époque plus puritaine que la nôtre, elle était le cache-sexe par excellence. La très grande majorité des vignes cultives au Québec jaunissent à l'automne. Une teinte rouge vin à l'automne est un indice certain que cette vigne a du "sang" européen.

A l'aisselle de la feuille, au point de rencontre du pétiole et de la tige, se forment des bourgeons don t un est plus volumineux que les autres, c'est le bourgeon principal. Les autres, plus petite, vent les bourgeons secondaires. Presque toujours un des bourgeons secondaires se développe l'année même de sa formation et donne une pousse herbacée nommée prompt-bourgeon. Le bourgeon principal contient à l'etat d'ébauche, les organes végétatifs de la saison prochaine (Pampres feuilles, vrilles) et. si la vigne est suffisamment développée des ébauches de grappes de fleurs. Pour faire une taille fruitière raisonnée, il est important de se rappeler que ce ne sont pas tous les bourgeons principaux qui seront fertiles (c'est-a-dire qui évolueront en pampres porteurs de grappes de fleurs). Généralement, les vignes européennes (Vitis vinifera) sont fertiles dès le premier bourgeon à la base du sarment. Ces vignes pourront donc être taillées très courtes et porter quand même des fruits. Par contre les vignes américaines (V. lambrusca) ne sont fertiles qu'a partir du 4e ou 5e oeil et la fertilité s'accroît jusqu'au dixième ou douzième oeil. Ces vignes devront donc nécessairement être conduite en taille longue pour avoir une bonne récolte. En ce qui à trait aux vignes hybrides (vitis X). leurs bourgeons fertiles peuvent se former à des sections variables du sarment selon les cultivar. Il faut donc connaître sa vigne pour savoir si l'on peut ou non la tailler courtement. Le nombre de grappe produite par un bourgeon fertile varie de 1 à 4 le cas le plus fréquent étant de 2 grappes. L inflorescence cie la vigne est une grappe composée (un panicule) portant des fleurs parfaites la plus part du temps, c est-a-dire ayant des organes males et femelles fonctionnels. Quelques cultivars sont unisexués femelles et nécessitent le voisinage d'autres vignes pour porter des fruits. Dans la majorité des cas les vignes peuvent s'autofeconder et l'on peut avoir une récolte en ne cultivant qu une seule vigne. Si tout va bien les ovaires se transformeront progressivement après la fécondation pour devenir des raisins dont les caractéristiques (forme, couleur, saveur, etc.) sont propres a chaque cépage.

2- EXIGENCES DE LA VIGNE

La vigne est une plante de plein soleil. Idéalement elle devrait être exposée a ce dernier de son lever à son coucher. En plus de stimuler sa croissance et d'augmenter la qualité des fruits, le soleil assèche le feuillage après une pluie ou une rosée abondante ce qui diminue les dégâts des maladies à champignons. Les principales maladies s'attaquant aux vignes. Les vignes peuvent croître en situation ombragée mais elles s'étioleront. Elles seront geliez parce que mal aoutees et le rendement en fruits de mauvaise qualité sera faible voir nulle. II faut donc éviter de les planter sous de gros arbres, sur le flanc nord des montagnes ou encore de les palisser sur les murs est ou nord d'une maison. A l'inverse les vignes seront a l'aise en plaine, idéalement sur une légère pente vers le sud ou palissées du côte sud ou sud-ouest des maisons.

La température est un facteur crucial dans la culture de la vigne, particulièrement au Québec où nous sommes à la limite nord de cette culture sur le continent américain. Premièrement la quantité de chaleur disponible durant la saison de croissance déterminera si les fruits de tel cultivar auront le temps de mûrir à un endroit donné. Bon an, mal an nous disposons de 1.100 degrés-jours (sur une hase de (10 degrés Celsius) dans la région de Montréal, un peu plus sur l'Ile de Montréal et un peu moins si on s'en éloigné vers le nord et l'est. Le Sud du Québec tel que la région de Dunham et de Franklin sont les régions les plus chaudes de la province. Malheureusement la plus part des cultivars en vente dans les centres jardins proviennent de l'Ontario et ne sont pas assez précoce pour mûrir complètement à chaque année. Les températures minimales de l'hiver vont aussi être déterminantes dans le choix des cultivars et des méthodes de cultures. Les cépages issues de Vitis vinifera sont endommages a partir de -15°C. II est donc essentiel de les protéger, le plus commode étant de les buter de 45 centimètre de sol avant l'hiver. A l'opposé certaines espèces américaines et vignes hybrides peuvent tolérer -30°C sans problème. Elles pourront être conduite en taille haute et hiverner au-dessus de la neige.

Comme pour la plus part des plantes, une bonne circulation de l 'air est favorable au développement des vignes. Ne pas planter dans les situations trop protégées et les terres basses ou l'aire stagne. Souvent ces sites sont mal egoutés. Les risques de gels tardifs vent plus élevés et les maladies à champignons s'y développent plus qu ailleurs. Les endroits trop venteux sont aussi à éviter. Les jeunes pampres sont fragiles et facilement cassés par des vents violents. De plus lorsque le sol est gelé, les vignes ne peuvent remplacer l'eau que le vent retire des tiges et les vignes sèchent durant l'hiver. Souvent les vignes sont plus affectées par le dessèchement hivernal que par le gel. La quantité de pluie n'est pas un facteur limitatif pour cette culture au Québec. L'importance de son système radiculaire lui assure une tolérance pratique aux périodes sèches que nous subissons parfois. Toutefois pendant l'année de plantation, comme ce système radiculaire n'est pas encore développé, il faudra peut-être arroser a quelques reprises pour que la plante survive et s'installe. A la fin de la saison de croissance, il est préférable que la plante n'est pas trop d'eau ce qui ralentit sa croissance et permet une meilleure résistance aux rigueurs de l'hiver. La vigne peut se cultiver dans plusieurs types de sol pourvu, et cela est un point capital, qu'il soit bien egoutte. L'eau stagnante est mortel pour la vigne. L'idéal est un loam graveleux avec un pH aux environs de 6.5. En Europe la plus part des vignes sont greffées sur des porte-greffes tolérant au calcaire. Au Québec ces sols sont très rares et ne posent pas de problèmes. La plus part des vignes que l'on retrouve au Québec sont sur leurs propres racines. Les terres noires et les sols très riches en matières organiques sont à éviter. Les micro-organismes décomposant la matière organique libère de l'azote tard durant ]a saison de croissance. Cela stimule la croissance végétative au détriment de l'endurcissement à l'automne. Les vignes sur ces types de sol sont plus sensibles au gel hivernal.

3- MULTIPLICATION

Les vignes sont très facile à multiplier. Cependant quelque soit la méthode utilisée (boutures, greffes, marcottage etc...) il faut se rappeler que les vignes (exception faite des méthodes in vitro) sont incapables de former des bourgeons adventifs. Il faut donc obligatoirement que la section servant à la multiplication possède au minimum un bourgeon pour que la plante développe une tige. On peut par exemple faire développer des racines sur le pétiolé d'une feuille de vigne, empoter cette feuille et le cultiver plusieurs mois mais jamais elle ne donnera une plante complète.

Je passerai sous silence les semis qui ne sont utiles qu'aux hybrideurs voulant créer de nouveaux cépages. Les méthodes de reproductions végétatives donnent des plantes plus rapidement et conservent les caractéristiques génétiques des plants mères. Il faut prélever le matériel de propagation sur des plants sales afin de ne pas produire des vignes malades.

La bouture de bols dormant est la méthode la plus simple et la plus efficace de propager les vignes. On peut prélever des sarments à n'importe quel moment entre la chute des feuilles et le débourrement au printemps. Pour les cultivars peu rustiques, il vaut mieux les prélever à l'automne avant les grands froids de Janvier et Février et conserver ce bols au réfrigérateur jusqu au printemps. Quant aux cultivars rustiques, il est préférable d'attendre l'époque de la taille, à la mi-mars. L'exposition au gel intense aura levé la dormance des bourgeons et les boutures n'en démarieront que plus facilement.

Les sarments de la taille d'un stylo vent propices à la bouture. Les sarments très gros, issus d'une croissance vigoureuse ont probablement mal aoûtés et mal hivernés. Ils sont à rejeter. Les sarments très petite ont peu de resserves et démarieront difficilement. Tailler ces sarments en section de deux, ou trois noeuds selon la longueur des entre-noeuds. Si vous n'êtes pas certain de reconnaître le haut de vos boutures, laisser à cette extrémité une section de l'entre-noeud à titre d'indicateur. La coupe à la partie basale doit se faire le plus près possible sous le noeud. Si l'on ne prend pas cette précaution, les microorganismes du sol vont envahir la bouture via la moelle qui est un tissue très facile à recomposer. Ensuite a l'aide du sécateur, éborgner les boutures, c'est-a-dire enlever tous les bourgeons à l'exception de celui du sommet. Si vous ne faites pas cette opération, les vignes peuvent drageonner sous le sol, ce qui nuira à la taille de formation. Vos boutures sont maintenant prêtes à être mise en terre. Ceci peut se faire à l'intérieur à la fin du mois de mars ou vous pouvez replacer vos boutures au réfrigérateur en attendant de les mettre en pépinière des que le sol sera travaillable. Le substrat dans lequel les boutures doivent prendre racine doit être très aéré, l'oxygène est essentiel à l'enracinement des vignes. Personnellement, j'utilise un mélange qui contient au minimum 50 pour-cent de perlite. Lorsque je dispose d'un nébulisateur, j'utilise la perlite pure. Il n'y a aucun avantage à utiliser des hormones d'enracinement avec les vignes. Si les boutures sont parties a l'intérieur, elles sont enfoncées dans le sol jusqu'au niveau du bourgeon terminal. A l'extérieur, elles seront de plus recouvertes de 5 centimètres d'un sol friable. La sortie des tiges précédé toujours la formation des racines. En butant les boutures on évite ainsi le dessèchement des tiges par manque de racines.

Les racines se formeront principalement aux niveaux des noeuds. Ces boutures sont gardées en pépinières pendant une saison de croissance avant d'être mise définitivement en place.

Lorsque l'on veut multiplier rapidement une vigne rare et peu disponible' on peut procéder par bouture herbacée, Au mois de juin, prélever les extrémités de quelques tiges en croissance active. Sectionner ces tiges au-dessus de chaque feuille. La dernière section conservera les 2 au 3 dernières feuilles du pampre. Vous obtenez ainsi des boutures constituées d'un entre-noeud, d'une jeune feuille et d'un bourgeon à l'aisselle de cette dernière. Plantez ces boutures (a l'intérieur) dans un mélange poreux sous nébulisation ou a l'étouffé. En dix jours les boutures s enracineront et pourront être empotées individuellement. A l'automne ces vignes ne seront pas aussi développées que celles issues de bois dormant et il est préférable de les hiverner au caveau. Si l'on ne désire qu'une ou quelques vignes, le marcottage est tout indiqué. La vigne se prête particulièrement bien a se mode de propagation. Elle produit facilement des racines adventives et ses tiges flexibles se courbent aisément vers le sol. Très tôt au printemps inciser légèrement un sarment sans le détacher du plant mère sous un noeud et enterrer cette portion de tige. La partie distal est maintenue verticale avec un tuteur afin de lui assurer une croissance vigoureuse. Durant l'été la partie enterrée émettra des racines. La vigne ainsi produite sera sevrée et transplantée au printemps suivant. Si le sarment est très long, il pourra être courbé plusieurs fois et produire autant de marcottes. Le marcottage permet aussi de remplacer rapidement une vigne manquante dans un rang. '

A moins de vouloir cultiver des cépages peu rustiques et susceptibles au phylloxera, rien ne vous indique que la greffe soit utile pour la vigne au Québec. Habituellement les vignes sont greffées et bouturées sur table en une seule opération. Des sarments de porte-greffes et du cultivar souhaite sont sélectionnes pour avoir un même diamètre. Ils sont réunis par greffe à l'anglaise compliquée ou mécaniquement par greffe oméga, ligaturé et entreposé quelques temps pour que les deux composantes se soudent. Par la suite ces "greffés-soudés" sont traités comme des boutures de bois dormant.

4- PLANTATION

La plantation des vignes se fait tôt au printemps dès que le sol est travaillable pour les vignes dormantes et à n'importe quel moment durant la saison de végétation pour les vignes produites en contenants. Il n'y a rien de spécifique a la vigne en ce qui à trait à la préparation du sol. Celui-ci doit être ameubli et enrichi si on le juge insuffisamment fertile. Éviter de trop mettre de matière organique (fumier, compost, etc..). La décomposition prolongée de cette dernière retardera l'aoûtements de la plante. En engrais riche en phosphore (poudre d'os, 10-52-17) stimulera la formation de nouvelles racines. Si le sol est très argileux, il ne faut surtout pas creuser un trou et le remplir de tourbe de mousse (peat moss). Vous obtiendriez une dépression où l'eau s'accumulera. Rappelez-vous que les racines des vignes ont besoin de beaucoup d'oxygène. Pour les vignes a racines nues, faites un cône de terre au fond du trou et étaler uniformément les racines sur ce monticule. Conservez le maximum de racines à votre plante. Il a été expérimentalement démontre que, tout autre facteur étant égal, la croissance de la vigne la première année est proportionnelle a la quantité de racine laissée a la plantation. Enlever les racines malades ou cassées et ne pas raccourcir les autres inutilement. Refermez le trou et arrosez copieusement. Faites un petit remblai de terre a 30 centimètres tout le tour de la vigne. Celui-cl retiendra l'eau près de la plante lors des arrosages subséquent. A l'automne la terre de ce remblai servira à butter légèrement le jeune cep. Beaucoup de références sur les vignes recommandent à la plantation de rabattre la partie aérienne à un ou deux bourgeons afin d'obtenir des tiges vigoureuses. Je ne suis pas d'accord avec cette approche. Ce qui importe la première année c'est que la vigne s'installe dans le sol, que son système radiculaire se développe bien Pour cela, il faut a la plante beaucoup de feuillage pour entretenir la croissance des racines. Donc, à moins d'un débalancement évident entre la partie aérienne et souterraine, on ne taille pas ou très peu la tige pour avoir de nombreux bourgeons. La formation de la vigne débutera l'année suivante. Lorsque l'on cultive plusieurs vignes on les place habituellement en rangées. Cent cinquante centimètres sur le rang et entre les rangs est un minimum pour la distance de plantation. En déca de cet espacement, il y aura encombrement des rameaux de la vigne. La lumière pénétrera peu cette masse de verdure, l'aération sera moindre tout ceci favorisant le développement des insectes et des maladies. Les vignes seront faibles. La quantité et la qualité des raisins sera diminue. Un espacement trop grand sur le rang pourra facilement être compensé en laissant se développer plus largement les plantes. Par contre 1'écartement des rangs devra être bien planifié en fonction du mode d'entretien du sol (mécanique ou manuel). Il est aussi très important de bien aligner les ceps afin de ne pas les abîmer lors des travaux de sarclage.

Il n'est pas nécessaire de tuteurer les vignes pendant la première saison de croissance. Cependant des la deuxième année, il faudra installer un support en fonction du mode de conduite adopté.

5- LA TAILLE DE LA VIGNE

Nous pouvons tailler les vignes de nombreuses façons mais quelque soit la méthode adoptée, pour avoir de bons résultats, il faut tenir compte de certains principes de base.

Premièrement, comme toute plante verse, la vigne sera d'autant plus vigoureuse que la surface de ses parties verses. principalement les feuilles, sera importante. Conséquemment toute taille durant la saison de croissance ou pendant la période de repos aura un effet dépresseur sur la plante. Par cette taille, nous pourrons maintenir les vignes dans des proportions qui facilitent les travaux de cultures. Par contre, même si la croissance total de la vigne est diminuée par la taille, les parties épargnes par le sécateur se développeront plus que si la vigne avait été laisse intacte. Ce phénomène sera exploité pour la formation de la charpente de la vigne.

Deuxièmement. comme nous sommes a la limite nord de cette culture-sur le continent américain, il faudra favoriser l'ensoleillement au maximum. Idéalement les vignes devraient former des rideaux de verdures orientés dans l'axe nord-sud. De plus, cette forme en favorisant l'aération du feuillage et des grappes minimisera l'impact des maladies a champignons.

Troisièmement, il faut maintenir un équilibre entre la croissance végétative et la production de fruits. Une vigne trop vigoureuse produit peu et ses fruits sont de moindre qualité. A l'inverse une vigne qui porte une charge trop importante de raisins s'affaiblira d'année en année et à la limite périra. C'est au moment de la taille que l'on peut "équilibrer" les vignes. Si les bourgeons laissés l'année précédente ont donné naissance a des sarments très vigoureux cela nous indique que la vigne peut supporter une plus grande récolte. Nous devrons laisser plus de bourgeons à la prochaine taille. A l'inverse si les sarments de l'année précédente sont de taille variable et que plusieurs sont grêles cela est un signe que la vigne a trop produit. Il faudra donc tailler plus court cette saison ou encore mieux laisser le même nombre de bourgeons que l'an passe, mais enlever les grappes de fleurs pour permettre à la plante de refaire ses réserves en hydrates de carbone.

Finalement la vigne a un "talon d'Achille". Elle cicatrise très mal ses plaies. Une blessure de deux ou trois centimètres mettra plusieurs années avant de se refermer. Dans la mesure du possible, par le choix des emplacements des coupes on minimisera le nombre de blessures.

Les vignes peuvent être taillées à n'importe quel moment durant leur dormance depuis la chute des feuilles jusqu'au débourrement printanier. Personnellement J'attend la mi-mars et le début d'avril. Il n'y a rien de plus agréable que de se retrouver, sécateur en main, dans un vignoble par une belle Journée de printemps. A cette période de l'année, les vignes "pleurent" lorsqu' on les taille. Les racines ont repris leurs activités et la pression de la sève est telle qu'elle s'échappe à vue d'oeil par les coupes fraîches. Cette perte de sève n'est nullement néfaste à la vigne. La charpente de la vigne, c'est-à-dire sa partie permanente sera plus ou moins volumineuse selon que l'on cultive des vignes hautes ou basses et selon la rusticité des cépages. Une vigne rustique pourra courrir sur une pergola à quelques mètres dans les airs tandis que les vignes gélives seront maintenues près du sol afin de pouvoir les butter a l'automne. Je vals décrire la formation d'une vigne mi-haute qui sera taillée en Guyot simple. A partir de cette exemple et d'un peu de jugement vous serez à même de former la charpente des vignes selon vos besoins spécifiques.

Au printemps de la deuxième année, rabattez les ceps de façon à ne conserver que 3 ou 4 bourgeons. Lorsque la végétation est bien démarrée, ne conserver que les deux pampres les plus vigoureux. Ces tiges seront tuteurées à la verticale. Il est important qu'elles soient le plus rectilignes possible car une des deux, la plus vigoureuse deviendra la structure permanente du cep. Si elle est croche, la selve circulera moins bien et elle sera toujours encombrante lors des travaux d'entretien du vignoble.

Au printemps de la troisième année, la tige la plus faible est éliminée et l'autre est courbée a l'horizontale sur un support quelconque (habituellement de la broche galvanisée )a 120 centimètres du sol. Il ne faut pas laisser produire une vigne avant l'age de trois ans. Le peu de récolté que l'on ferait avant cet âge affecterait le développement ultérieur de ces plantes. Durant cette saison de croissance, éliminez toutes les pousses se formant sur la partie verticale du cep.

A l'automne de la troisième année la charpente de la vigne est formée. A partir de celle-cl plusieurs tailles fruitières sont possibles. Je décrirai en détail le Guyot simple. Cette taille peut s'employer tant pour les vignes européennes et américaines ainsi que les vignes hybrides. Beaucoup d'autres méthodes ne vent que des variations de cette taille.

Le Guyot simple:

A la taille du printemps, il faut conserver 2 éléments: un sarment long comportant 5 bourgeons ou plus. C'est le bols fruitier qui portera l'essentiel de la récolte. Ce sarment est fixe à la broche horizontale. Les pampres issus de cette tige seront palissés sur des broches au-dessus et parallèles à la première. Les broches son t distantes de 30 ~ 40 centimètres. Le deuxième élément est un sarment taillé à deux bourgeons. C'est le bois de remplacement. De ce bois naîtront deux pampres qui eux aussi seront palisses sur les fils du haut. Il est important que le bois de remplacement soit plus près du tronc de la vigne que le bois fruitier afin de réduire au minimum l'allongement annuel de la charpente.

Au printemps suivant le bois fruitier est enlevé au complet. Des deux sarments issus du bois de remplacement, le plus éloigné du tronc sera taillé long afin de devenir le nouveau bois fruitier. Le sarment restart sera taille à deux yeux et sera le nouveau bois de remplacement. Procédez ainsi année après année. Avec le temps la charpente s'épaissit, elle peut donc accumuler plus de réservé à l'automne et le départ de la végétation le printemps suivant en est que plus facile. Au sommet de la charpente, il se formera une "corne" de plus en plus tordue. Parfois, un bourgeon latent inclus dans l'écorce de ce bois depuis plusieurs années s'éveille et produit une pousse près du tronc. Profitez de cette événement pour rapprocher la production du tronc et utilisant ce gourment comme bois de renouvellement a la prochaine taille.

Le Guyot double:

L'approche est exactement la même que pour le Guyot simple sauf que 4 éléments sont conservés à chaque année 2 bois fruitiers et 2 bois de renouvellement répartie uniformément de part et d'autre du tronc.

 

Le Kniffin a 4 bras:

Le Kniffin à 4 bras est un système de taille très répandu dans le vignoble ontarien. Il est constitué de deux Guyot doubles superposés.

Le cordon simple:

Pour établir un cordon simple, il faut former une charpente en forme de "T". Sur la partie horizontale de la charpente alterneront des bols longs et des bols courts (un bourgeon). Les bois longs qui ont porté des fruits seront taillés courts l'année suivante et deviendront des bois de remplacement. Les sarments issus des bois courts seront les bols fruitiers de l'an prochain.

Le rideau double de Geneva:

La station de recherches en cultures fruitières de Geneva dans l'état de New-York a mis au point un système de taille de plus en plus adopté par les viticulteurs américains. Par ce système on obtient qualité et rendement.

Les vignes dont la charpente en "V" est un double cordon sont fixes alternativement sur des broches horizontales espacées de 120 centimètres. Ces broches sont entre 150 et 180 centimètres du sol. Au début de l'été les pampres sont places à l extérieur et vont formés deux rideaux de végétation jusqu'au sol. L'écartement des broches permet au soleil de pénétrer entre les deux murs de végétation.

Vignes contre un mur et pergola:

Bien souvent les propriétaires d'une maison en ville ou en banlieue ne vont cultivées qu'une ou quelques vignes. Celles-ci sont palissées contre un murs exposé au sud ou encore elles sont destinées à recouvrir une pergola. A la taille du printemps il faut conserver de très long bois fruitier et les étaler le plus uniformément possible sur la surface à couvrir. Pour chacune des branches fruitières il faut aussi laisser un bois de remplacement.

Le gobelet:

Les vignes européennes étant fertiles sur les premier bourgeons sont souvent tailles en gobelet. Au sommet d'un tronc plus ou mois long les sarments sont rabattus d'un ou deux yeux. Avec le temps plusieurs cornes se développent et l'ensemble forme un conne inversé. Cette taille fait que les grappes se retrouve sous une masse importante de végétation. Ceci peut protéger les grappes contre les brûlures du soleil dans le sud de la France mais nous n'avons pas ce problème ici. Cet encombrement en diminuant l'ensoleillement et en nuisant à la circulation de l'air favorisera, sous notre climat automnale humide, le développement des insectes et maladies. Ce n'est pas un système à conseiller pour le Québec.

6- PROTECTION

Ici comme ailleurs, la prévention est de loin supérieure à la guérison. Le choix de cultivars tolérants voir résistant aux maladies et insectes ainsi qu'un bon système de taille minimiseront les interventions du vigneron au niveau de la protection.

Les deux principales maladies s'attaquant aux vignes sont l'oïdium et le mildiou. Tous deux vent produites par des champignons microscopiques se développant par temps humide sur les parties verses de la plante, principalement les feuilles. Les vignes européennes y sont particulièrement sensibles et il faudra absolument faire des pulvérisations préventives dans ce cas Si elles ne vent pas combattues, ces maladies détruiront le feuillage, s'attaqueront aux grappes, empêcheront un bon aoûtement du bois et hypothéqueront le rendement de la saison prochaine.

Premièrement, il faut tailler les vignes de façon à maximiser l'ensoleillement et l'aération. Plus rapidement le feuillage séchera après une pluie ou une rosée, moins ces champignons s'attaqueront aux parties verses de la plante.

Deuxièmement avec les cultivars susceptibles on peut appliquer du soufre mouillable ou de la bouille bordelaise tout de suite après la floraison. On répétera ces traitements à tous les 10 à 12 jours jusqu'à la fin de la saison. Pour ceux qui n'ont pas de réticence à employer des produits de synthèse, le Captan est aussi très efficace contre ces champignons.

La vigne n'étant pas encore une culture répandue au Québec les insectes ne son t pas souvent des ravageurs importants.

Au début de la saison on observe parfois des attaques par des chrysomèles. Le feuillage est perforé par ces petite coléoptères d'un bleu métallique. Si elles sont peu nombreuses, on peut les tolérer jusqu'à ce qu'elles migrent ailleurs quelques semaines plus tard. Parfois elles sont suffisamment nombreuses pour manger presque complètement le feuillage et compromettre la récolte. Il faut alors intervenir avec des insecticides tel le Malathion ou le Sevin.

Le Phylloxera est un puceron qui s'attaque sévèrement aux Vitis vinifera et a ses hybrides. Cet insecte a un cycle vital complexe. A un stade donné, il vit sur le revers de feuilles et provoque l'apparition de galles très nombreuses qui déforment le feuillage. Son action la plus néfaste se passe sous le sol. A l'automne, les femelles migrent sur les racines et y provoquent la formation de plaies qui s'infectent et font périr la vigne. Il faut enlever et détruire les feuilles portent des galles phylloxériques, si le problème persiste on peut traiter avec du Thiodan. Les vignes américaines sont tolérantes voir même résistantes à cet insecte.

Dès que vous aurez des raisins approchant la maturité vous aurez a affronter d'autres ennemis, les oiseaux. Le merle d'Amérique et l'étourneau sansonnet sont les plus à craindre. Non seulement vont-ils manger certains de vos raisins mais ils vont aussi en picocer beaucoup plus sans doute pour en évaluer le degré de maturité. Tous les gadgets pour les éloigne sont plus ou moins efficaces. Les oiseau s'y habituent très vite. Seul un filet recouvrant les vignes peut empêcher les oiseaux de vous ravir votre récolté. Cela est envisageable sur une petite surface. Sur une plus grande étendue, il est pratiquement inévitable que la mère mature prélève sa quote-part de la vendange.

7. LES CULTIVARS

Il existe plusieurs centaines de cultivars de vignes. Beaucoup ne peuvent être cultivés avec intérêt au Québec; par ce qu'ils sont trop sensibles au froid ou qu'ils soient trop tardifs Pour mûrir sous nos cieux ou les deux a la fois ,

Voici une brève description de quelques cultivars susceptibles de mûrir chez-nous. Je les ai regroupés en trots sections: les vignes non rustiques, les vignes peu rustiques et les rustiques. Celles appartenant à la première catégorie doivent absolument être buttées de 45 centimètres de sol ou d'une épaisse couche de feuille pour survivre a l'hiver. La charpente de ces plantes sera réduite a minimum. Les vignes qualifiées de peu rustiques sont plus rustiques que les précédentes mais il faut quand même les coucher au sol à l'automne afin qu'elles hivernent sous la neige. De ce point de vue, la région de Québec est avantagée par rapport a la région de Montréal. Finalement les vignes cites rustiques ne sont pas endommagées par le gel, Elles peuvent être conduite en taille haute sans problème.

VIGNES NON RUSTIQUES

SEYVAL: C'est la vigne la plus cultivée dans la région Dunham. C'est un très beau raisin blanc qui est à la limite nord de sa culture. Certaines années, il ne mûrit pas complètement. Les grappes sont grosses et les baies vent très Juteuses. Il est surtout cultivé pour le vin mais il fait aussi un excellent raisin de table.

AURORE: Cette vigne produit des grappes allongées et cylindriques de baies jaunes et translucides à maturité. Ce raisin a une saveur particulière que l'on reconnaît facilement une fois qu'on l'a goûté. C'est un cultivar précoce dont les fruits peuvent être destinés à la vinification ou à la consommation à l'état frais.

MADELEINE ANGEVINE: Cépage français très précoce. La grappe est lâche, le grain ovoïde a la peau fine. Il est toujours doré à maturité. C'est un raisin de table.

SCHUYLER: Cultivar américain crée par la station de Geneva. Il produit de grosses grappes de raisins bleus très sucrés.

HIMROD: Vigne très vigoureuse. Elle produit de grandes grappes l'aches de raisins ovoïdes verts et sans pépins.

VIGNES PEU RUSTIQUES

MARECHAL FOCH: Vigne à vin de qualité, elle est précoce et produit de bonnes grappes compactes. Le raisin est d'un bleu très foncé.

DE CHAUNAC: Vigne a vin un peu tardive. Elle n'a pas toujours le temps de bien mûrir au Québec. Elle est très productive et il faut parfois lui enlever des grappes pour ne pas épuiser la plante. Les grappes sont grosses. Les raisins bleus sont distancés les uns des autres. Le vin produit par ce raisin a un odeur caractéristique.

FREEDONIA: Gros raisins de table noirs porté sur une grappe compacte et cylindrique. Goût "foxy".

PRICE: Gros raisins de table, noirs et très sucrés. Saveur légèrement "foxy". Ce cultivar précoce porte des grappes coniques peu compactes.

EDELWEISS: Gros raisins blancs "foxy" et précoce.

CANADICE: Raisins rouges et sans pépins, un peu "foxy". La grappe est cylindrique.

CONCORDE: Je mentionne ce cultivar non pas à titre de recommandation mais comme point de comparaison parce qu'il est bien connu du public. C'est le fameux "raisin d-Ontario" qui envahit nos marchés ~ l'automne. Ce cultivar a belles grappes bleues est très "foxy" et a rarement le temps de mûrir au Québec.

VIGNES RUSTIQUES

BETA: Avant les plantations commerciales de Seyval dans la région de Dunham, c'était la vigne la plus cultivée au Québec. Elle est issue du croisement entre le raisin Concorde et le Vitis riparia. La plante est vigoureuse et très rustique. Elle est peu attaquée par les champignons. Elle produit des grappes compactes de raisins bleus. Malgré le fait que les fruits soient très acides et "foxy" certaines personnel l'aiment beaucoup comme raisin de table, d'autres pas du tout.

VALIANT: Résultat du croisement de Freedonla et de Vltis riparia cette vigne a un feuillage de Vitis lambrusca. La grappe ressemble a celle le Beta mais les fruits sont moins foxy.

MINESOTA 78: C est un cultivar a fleurs uniquement femelles. Il doit donc obligatoirement être cultivé près d un autre cépage pour porter des fruits. La plante et la grappe ressemblent aussi à Beta, cependant les fruits sont moins acides.

VENTURA: Raisins blancs petite et se détachant facilement de la grappe à maturité. Un peu tardif pour le Québec.

EONA: Un des cultivars les plus rustiques. Grappe petite et peu compacte. A maturité le raisin est jaune doré et un peu rose du côté du soleil. Les gens qui ont eu l'occasion de goûter au vin tiré de ce cépage en sont agréablement surpris.

CLICHE 84-14: Voici un hybride produit en collaboration avec monsieur J.U. Vandal de Ste-Foy. C'est un raisin blanc très rustique et très précoce. Les deux années où il a produit à l'I.T.A. de Saint-Hyacinthe, il a montré un taux de 23% de sucre ~ la mi-septembre. En 1989, la vigne sera suffisamment développée pour que nous sachions la grosseur potentiel de ses grappes. Son goût rappelle celui du cultivar Aurore, l'un de ses ancêtres. La vigne semble résistante aux maladies à champignons.

KAY-GRAY: Vignes très vigoureuses. En sol fertile les pousses annuelles peuvent atteindre 3 à 4 mètres. Elle produit sur de petites grappes des gros raisins de table blancs.

STE-CROIX: Plante un peu moins vigoureuse que la précédente. Elle porte des grappes de raisins bleus ayant une forme semblable a Beta mais d'une qualité nettement supérieure et nullement "foxy". On peut l'utiliser comme raisin de table ou pour la fabrication du vin.

Copyright © 1969. ITA-St Hyacinthe. Tous droits réservés.


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